Emploi dans les banques suisses
A la fin de l’année 2023, les banques employaient en Suisse 93 299 personnes (en équivalents plein temps), soit 1 280 de plus que fin 2022. Le taux de chômage dans le secteur financier s’établissait au même niveau que dans l’économie globale et en légère hausse par rapport à 2022, à 2,3 %.

EVOLUTIONS EN 2024
Stabilité de l’emploi bancaire en Suisse après la reprise de Credit Suisse
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Evolutions en 2023
Les effectifs continuent d’augmenter dans le secteur bancaire. A la fin de l’année 2023, ils s’établissaient à 93 299 personnes, en hausse de 1,4 % sur une année. Le taux de chômage dans le secteur financier se situait précisément au niveau de la moyenne suisse, à 2,3 %.
Fin 2023, les banques employaient en Suisse 93 299 personnes (en équivalents plein temps), ce qui représente 1 280 postes de plus (+1,4 %) sur une année. Après une période d’érosion continue, les effectifs dans le secteur bancaire se sont ainsi accrus pour la quatrième année consécutive et ont dépassé leur niveau de 2017. En décembre 2023, selon le Secrétariat à l’économie (SECO), le taux de chômage dans le secteur financier était en moyenne de 2,3 % et se situait ainsi au même niveau que dans l’économie globale. Fin 2023, on comptait 2 752 chômeuses et chômeurs inscrits relevant du secteur bancaire, soit 370 de plus qu’une année auparavant. La création de 1 280 postes en 2023 confirme les prévisions optimistes qui ressortaient de l’enquête de l’ASB sur l’emploi dans les banques en Suisse réalisée l’année dernière. Plus de la moitié des banques interrogées tablaient en effet sur des effectifs stables et un peu plus d’un tiers sur des effectifs en hausse. Malgré la reprise de Credit Suisse par UBS, l’évolution de l’emploi dans le secteur bancaire suisse apparaît solide. En raison de la hausse des effectifs, les charges de personnel ont augmenté de CHF 1,4 milliard par rapport à 2022. En ce qui concerne la répartition selon le genre au sein du personnel bancaire, la part des femmes est restée stable par rapport à 2022 et s’établissait en 2023 à 38,4 % (35 827 équivalents plein temps). En cours d’année, 563 femmes et 717 hommes sont venus compléter les effectifs. Sur la dernière décennie, la part des femmes s’est légèrement accrue, mais elle est restée globalement stable.
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Stabilité de l’emploi bancaire en Suisse après la reprise de Credit Suisse
L’emploi bancaire en Suisse est stable. Les effectifs sur le territoire national sont restés quasiment inchangés au premier semestre 2024 (–0,1 %). La baisse de 1,3 % des effectifs globaux est donc imputable presque exclusivement aux effectifs à l’étranger, dont l’évolution négative persiste. Les perspectives d’ici la fin de l’année sont modérément optimistes.
Selon l’enquête annuelle de l’ASB sur l’emploi dans les banques suisses, les effectifs en Suisse sont restés quasiment inchangés (–0,1 %, soit –38 postes) entre fin 2023 et juin 2024. En revanche, les effectifs à l’étranger se sont sensiblement réduits sur la même période. On a compté 2 924 entrées pour 5 369 sorties (en équivalents plein temps), ce qui représente une baisse de 2,9 %. La réduction du personnel à l’étranger, déjà observée en 2023, se confirme donc.
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Perspectives modérément optimistes d’ici la fin de l’année
Sur les 211 banques interrogées par l’ASB dans le cadre de son enquête, 105 se sont prononcées sur l’évolution de l’emploi attendue d’ici la fin de l’année. Une bonne moitié d’entre elles table sur des effectifs stables, environ un tiers sur des effectifs en hausse et à peu près une banque sur dix s’attend à des effectifs en baisse. Cette anticipation est légèrement en deçà de celle exprimée il y a un an pour la fin de 2023. C’est la première fois depuis 2019 que la part des banques prévoyant une évolution négative de l’emploi augmente légèrement. Néanmoins et dans l’ensemble, l’appréciation de la situation peut être considérée comme optimiste en comparaison pluriannuelle. Environ 92 % des banques interrogées tablent toujours sur une évolution stable ou haussière de l’emploi d’ici la fin de l’année. Sur la dernière décennie, la part des banques anticipant une augmentation des effectifs n’a été supérieure qu’à deux reprises. Comme ceux de 2023, les résultats de l’enquête 2024 sont à interpréter avec prudence pour ce qui concerne les prévisions d’emploi en Suisse, car ils font sciemment abstraction de l’estimation d’UBS après la reprise de Credit Suisse. On ignore pour l’heure dans quelle mesure d’éventuelles suppressions de postes au sein des grandes banques pourront être compensées par d’autres banques suisses à plus ou moins long terme. L’indice du marché de l’emploi dans le secteur bancaire confirme les résultats de l’enquête de l’ASB. Le nombre des postes vacants ainsi que le nombre des employé.e.s ont légèrement baissé entre le premier et le deuxième trimestre 2024, tandis que le nombre des chômeurs/-euses inscrit.e.s a légèrement augmenté. L’indice reste toutefois positif en ce qui concerne l’indicateur des prévisions d’emploi, puisque les banques qui souhaitent créer des postes au prochain trimestre sont également majoritaires dans cette analyse. La part des banques connaissant des difficultés de recrutement en raison de la pénurie de main d’œuvre reste élevée, à 40 %.
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Hausse ou stabilité des effectifs en perspective dans divers domaines d’activité
Au-delà de la tendance générale, les banques ont aussi été interrogées sur leurs prévisions quant à l’évolution de l’emploi selon les domaines d’activité. L’analyse de leurs réponses montre que dans les domaines Retail Banking, Wealth Management et Logistique, la tendance est favorable puisque les banques prévoient en majorité une stabilisation voire une hausse des effectifs. En revanche, dans les domaines Asset Management institutionnel et Opérations de négoce, elles sont environ 90 % à penser que les effectifs n’évolueront pas d’ici la fin de l’année. Dans l’ensemble, ces prévisions sont légèrement en retrait par rapport à celles de 2023, mais elles restent optimistes. En dépit des écarts selon les domaines d’activité, l’enquête montre que les banques tablent globalement sur une évolution stable ou positive de l’emploi.
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Hausse du taux de chômage dans le secteur financier au premier semestre 2024
A la fin de l’année 2023, selon le SECO, le taux de chômage dans le secteur financier était conforme à celui observé dans l’ensemble des branches économiques, à 2,3 %. Courant 2024, le premier a augmenté (juin 2024 : 2,6 %), alors que le second est resté stable (juin 2024: 2,3 %). L’indice du marché de l’emploi dans le secteur bancaire confirme cet écart entre le secteur bancaire et l’économie globale. La pénurie de main d’œuvre reste plus forte dans le secteur bancaire que dans l’économie globale. Selon la statistique de l’emploi (STATEM), au premier trimestre 2024, on comptait 5 800 postes vacants dans l’ensemble du secteur financier.